Il atteignait pourtant Kampala buste bombée. Joseph Kabila Kabange, président de la République démocratique du Congo, l’homme qui a fait plisser les rebelles rwandais du M23, notre président. Son objectif était pourtant clair, cet homme que nous avons si douloureusement voté en 2011. Il devait tout bonnement défendre son peuple, son pays. Ce peuple-là même qui n’a hésité à jubiler, lors que les vaillants soldats Tanzaniens et les snipers Sud-Africains reconquirent les « 3 antennes » de Kibati. Lorsqu’enfin, les Forces Armées de la République démocratique du Congo ne rompirent plus.
Ce peuple rescapé des Kivu, de Goma, de Rutshuru n’avait qu’un seul mot :
« PAS DE NEGOCATIONS AVEC LES REBELLES RWANDAIS ».
Nous avions ainsi mis de côté nos dissemblables. Nos clivages, nos origines ethniques. Nous soutenions ainsi, comme un seul homme : notre Président, notre Armée, Notre pays, notre Monusco
Nous pensions ainsi, pour une fois au moins, que ces indociles du M23 comptaient leurs dernières heures d’existence. Ainsi, lorsque vous, Monsieur le Président Joseph Kabila Kabange, avez ainsi pris l’avion en direction de Kampala, nous croyons que vous alliez nous ramener une victoire, celle qui allait nous permettre de clore une fois pour toute avec ces guignols de Paul Kagame.
Hélas, nous aurions trop rêvé. Les choses n’auront été aussi aisées. Nos ennemis avaient déjà arrangés un autre plan, une autre matoiserie, dans le seul but de maintenir leur emprise sur notre pays, sur nos richesses, sur nos morts. Et lorsque les chefs d’Etat des Grands Lacs ont exigé, à l’issue du sommet, à la rébellion du M23 de cesser «toute activité militaire», demandant à vous, Monsieur le Président, de reprendre les négociations, et que ses négociations avec ses rebelles, pourtant rwandais, reprennent «dans les trois jours». Nous avons alors cru rêvés ! Hallucinés !
Comment incube, ceux-là même qui nous agressent nous demandent de négocier ?
Et, de quel droit se permettent-ils d’en fixer même l’ultimatum. Affirmant sans ricaner que les négociations devront être «conclues dans une période maximum de 14 jours » ?
Sommes-nous aussi burlesques, pour se contenter d’un communiqué qui appelel ces rebelles, rwandais, à « mettre un terme à toute activité militaire et cesser la guerre et les menaces de renverser le gouvernement légal de République démocratique du Congo» ?
Non ! Monsieur le Président. Négocier sur quoi ? Pourquoi ? Comment ? Qu’en est-il des civils tués ?
Qu’allons-nous dire à la famille du major Khatib Shaaban Mshindo ?
Ce héros Tanzanien froidement tué par l’ennemi à Kibati.
Qu’allons-nous dire au peuple frère d’Afrique du Sud ?
Que le Président et le peuple de la République démocratique du Congo se résignent, sous les ordres des oppresseurs ?
Non ! Monsieur le Président ! « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. », affirmait si bravement Benjamin Franklin .
Aux noms des victimes des Kivu, au nom de la patrie, nous n’allons pas négocier avec nos ennemis. Nous n’allons pas abonnés nos frères et sœurs de l’Est du Pays.
Nous récupèrerons le moindre centimètre carrés de notre territoire. Vous qui allez désormais à Kampala, dans l’optique de parler avec ses paillasses de Paul Kagame, il faudra leur dire qu’il n’y aura pas de partage de « gâteaux », pas cette fois. Il faudra leur dire qu’il ne sera jamais question de les intégrer dans nos forces armées.
La République démocratique du Congo n’intégrera jamais les indisciplinés dans son armée. Il faudra finalement leur dire que leurs crimes ne resteront impunis. Ils seront poursuivi où qu’ils iront. Dans 17 jours, nous compteront sur votre lucidité pour tirer conclusion de toutes ces manœuvres et engager des mesures qui s’imposent.
Le peuple hospitalier du Congo n’a jamais gratifié les moyens militaires pour résoudre ses conflits. Mais, cette fois-ci, les ennemis de la paix, les ennemis de la liberté, les ennemis de la République démocratique du Congo… n’auront aucun recoin assez sombre d’où nous ne saurons les quérir et les extirper dans la lumière. Comme le disait votre père, Mzée Laurent-Désiré Kabila, « la paix se gagne », nous sommes prêts, le peuple est prêt, tout le peuple.
Pour Direct.cd
Benjamin Litsani Choukran,
Rédacteur en chef.
J’ASSUMES! source:direct.cd
http://echo-de-kinshasa.blogspot.com/2013/09/non-monsieur-le-president-joseph-kabila.html
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